08.06.2011
Carlo et les convulsionnaires
C’est la saint-Médard. Retour des convulsionnaires. L’occasion idéale de sortir la dernière phrase de Nadja. Bon, elle a déjà beaucoup servi, d’accord. Mais elle fait toujours son petit effet. Surtout si on n’oublie pas de hurler au milieu quand on l’écrit : «La beauté sera C.............E ou ne sera pas».
Les convulsionnaires se réuniront deux fois ce mois-ci. Non sur la tombe du diacre Pâris mais dans cette Jérusalem céleste de l’art brut qu’est la Galerie Berst.
Jeudi 9 juin de 18 h à 21 h, à l’occasion du vernissage Carlo Zinelli
et le mardi 14 juin 2011 à 19h où l’on se convulsera d’aise en écoutant la conférence donnée par Daniela Rosi. «Si tu n’es pas crétin, regarde!» nous interpelle quelque part le flyer.
Tant pis pour ceux qui n’aiment pas se faire tutoyer.
23:14 Publié dans art brut, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, carlo zinelli, galerie christian berst, daniela rosi, nadja, st médard | | Imprimer | | |
14.03.2011
Giovanni Bosco : le berst of
«Come stai, anch’io, la ringrazio, possiamo darsi del tu, posso presentarti il moi amico… »
Sans vouloir faire ma bidochonne de jet tours, je vous dirai que je me suis replongée dans mon lexique de poche français-italiano. C’est qu’il y a urgence : les cousins de Sicile vont arriver d’un moment à l’autre à Paris. Eva di Stefano en tête et les membres du collectif ZEP, Tore Bongiorno et Claudio Colomba. Tous ont fait beaucoup (et continuent à faire) pour la mémoire de Giovanni Bosco et la promotion de son œuvre.
En synchronie avec les amis et admirateurs français du peintre auxquels votre petite âme errante se flatte d’appartenir, à côté de celui qui eut l’intuition de son appartenance à l’art brut : Boris Piot. Je vous fait grâce des détails. L’histoire pathétique et merveilleuse de Giovanni Bosco a, depuis plusieurs années déjà, débordé du cadre de Castellammare del Golfo, sa ville natale. Elle est bien connue des Animuliens et elle rayonne très loin au delà de ce cercle désormais. En Suisse, aux Etats-Unis et même en Chine.
Les petits nouveaux qui débarquent peuvent se faire un replay sur mes lignes. Et courir, jeudi 17 mars 2011, à la Galerie Chritian Berst, pour le vernissage (18-21 h) de l’exposition Giovanni Bosco, dottore di tutto. C’est la première fois à Paris que les amateurs du genre vont pouvoir faire entrer ce grand cas d’art brut dans leurs collections.
C’est dès l’origine que Christian Berst s’est intéressé à l’œuvre de Giovanni Bosco. A une époque où nulle autorité, nul «spécialiste» patenté n’étaient encore venus lui donner leur bénédiction. Et comme Christian Berst a le défaut d’être opiniâtre, il n’a eu de cesse de réunir une belle sélection de ces dessins sur papier qui occupaient la vie de Giovanni Bosco au même titre que les fresques qu’il réalisait sur les vieux murs de son quartier.
Je crois que le galeriste n’est pas mécontent aujourd’hui de présenter au public (jusqu’au 23 avril 2011) le résultat de sa patience. On ne saurait lui en vouloir. Le carton d’invitationest une synthèse et un cri.
Un condensé de formes-fétiches de Giovanni Bosco : cœur-tête, personnage élastique, gros muscle exhibé. Le tout trempé dans un bain de lettres en quête de sens. L’imbrication des éléments, cernés d’un trait épais, s’opère sur le mode d’une bouche ouverte dans le rouge palpitant. Ce peintre en a gros sur le cœur et il nous le communique avec une véhémence effroyable et résignée.
00:05 Publié dans art brut, Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : giovanni bosco, art brut, art brut sicilien, castellammare del golfo, galerie christian berst | | Imprimer | | |
21.02.2011
Electric pencil et autres Smürtz
Petit bonus sur l’OAF mais non des moindres : The Electric Pencil. C’est seulement maintenant que j’ai pu mettre la main sur le catalogue de la foire. En couverture, un dessin de ce pensionnaire d’un asile de Nevada dans le Missouri dont je vous avais déjà signalé le surprenant travail dans ma note du 17 octobre 2010.
A l’intérieur un poétique passage d’oiseaux pour illustrer la page de la galerie qui les expose. Elle s’appelle aussi : The Electric Pencil.
Le surnom qui a été donné à ce créateur anonyme semble provenir du dessin 197. C’est vrai que son auteur a plutôt écrit : «ECTLECTRC» mais on va pas chipoter pour si peu. Electric, c’est plus commercial.
Les 280 dessins réalisés recto/verso sur de grandes feuilles de registre hospitalier ont été décousus de l’album fait main en cuir et tissu où ils étaient réunis. C’est ainsi plus facile à vendre.
Dans ma boîte aux lettres, est arrivé aussi le leporello nouveau de la Collection de l’Art brut à Lausanne. Si vous savez pourquoi on a donné le nom du serviteur de Don Giovanni à ce type de dépliant, merci de me le dire. C’est égal, celui-ci est fort beau. Avec un fond noir superbe, sur lequel j’ai hélas promené mes doigts poisseux car je venais de m’en servir pour consommer une de ces sucettes géantes qu’on appelle «couille de mammouth» dans les cours de récré.
Le leporello de Lausanne s’ouvre sur un Aloïse à tomber mais c’est surtout le petit texte introductif qui a retenu mon attention. Pourquoi? mais parce qu’à la question rituelle : «Qu’est-ce que l’art brut ?», il répond sans énumérer des vieilles formules mises sur orbite par Dubuffet il y a 40 ans. Un véritable effort définitionnel a été fait et ce n’est pas si simple. Si on avait voulu recadrer la notion d’art brut et lui restituer son sens à un moment où elle est trop souvent diluée dans des discours confusants, on ne s’y serait pas mieux pris.
Aussi j’applaudis et je passe à la soirée Art et Médiumnitéqui se tiendra le mercredi 23 février 2011 dans le cadre de l’expo Henriette Zéphir à la Galerie Christian Berst (entrez par la rue Chapon et engagez vous dans le passage des Gravilliers, maintenant vous êtes grands, n’ayez pas peur).
L’occasion est trop rare d’entendre Bertrand Méheust, philosophe du genre épistémologue et historien de la métapsychique. Qui s’intéresse d’un peu près à la médiumnité et/ou à l’automatisme mental tombe forcément un jour sur les 2 gros pavés de sa thèse intitulée Somnambulisme et médiumnité (1998).
Ils se lisent comme un roman parce qu’émanant d’une pensée claire et bourrés de faits et d’anecdotes. L’auteur étant hyper-bien documenté. A intervalles réguliers, je déguste pour ma part un article qu’il a donné dans la revue de l’Institut Métapsychique International (décembre 2003) à propos des créateurs comme Augustin Lesage, Marguerite Burnat-Provins, Raphaël Lonné. Un Schmürz dans le monde de l’art, c’est le titre de cet article. Laurent Danchin apportera son expertise puisqu’il est aussi de la partie ce soir là.
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06.02.2011
Henriette Zéphir à la Galerie Berst
Retour à Hercule. Normal pour la petite âme errante que je suis de s’abandonner dans les bras d’un demi-dieu de l’Olympe. Surtout s’il a servi de guide d’abord à une dessinatrice médiumnique du genre d’Henriette Zéphir dont la Galerie Christian Berstmontre les œuvres jusqu’au 5 mars 2011 seulement.
Cet «Hercule» là contresignait plus volontiers «Don Carlos», nous apprend Jean Dubuffet dans sa notice de 1966 paru dans le fascicule 14 (bleu marine) des regrettées Publications de la Collection de l’Art Brut.
Don Carlos, ça évoque l’opéra de Verdi surtout qu’Henriette est née près de Toulouse et de son Capitole. Cet infant d’Espagne entendait la voix de Charles Quint, son grand-père défunt et Henriette aussi, dans le temps, a entendu quelqu’un lui dire «bonjour ma douce». Aujourd’hui, elle reste plutôt floue à propos des entités qui dirigent sa création. Elle dit «on», elle dit «ils» : «ils aiment la difficulté là-haut».
Mais quand elle a commencé à œuvrer en mai 1961 et qu’elle a eu un jour la sensation de la présence de quelqu’un, dans un grand halo de lumière, à côté d’elle, elle pensait que Don Carlos avait été son mari dans une vie antérieure.
Dans la vraie vie, Henriette, s’était séparée de son conjoint martiniquais dont elle a gardé, j’imagine, le nom de Zéphir car il va très bien avec une dame qui aime les blés et les coquelicots. Une dame qui regarde son jardin en travaillant à ses dessins à l’écoline et à la petite plume, choisis par on et ils, parce qu’elle ne peut «en somme rien faire» par elle-même, selon ses dires dans un petit film très éclairant de Bastien Genoux et Mario del Curto projeté pendant le vernissage.
Par pitié, Don Christian Berst, installez votre écran plus haut la prochaine fois car je n’ai pu saisir que des bribes d’images! Mais ça fait rien c’était bien quand même, vu que madame Zéphir était dans la salle et que parfois on arrivait à l’apercevoir, au milieu du petit cercle familial qui veille sur elle, malgré la foule des grands jours.
Faut dire que l’événement était de taille. C’est pas toutes les fois qu’un créateur d’art brut révélé par Dubuffet est présent en compagnie de ses œuvres dans ce genre de manifestation. Surtout que l’Henriette est plus de la première jeunesse, même si elle tient une forme éblouissante et est vêtue avec une élégance qui prouve que ses guides lui lâchent maintenant la grappe avec la «robe grise devenue (…) très usagée» qu’ils lui imposaient de porter, selon Dubuffet.
En ce qui concerne celui-ci, c’était passionnant aussi d’avoir le feed-back d’une dessinatrice sur laquelle il avait écrit. Henriette a vu Dubuffet «baver» devant ses tableaux. «Il s’est mis à genoux» pour les voir. Elle était pas tranquille» mais c’était «un homme charmant».
Tellement y’avait de monde qu’on pouvait pas trouver un tire-bouchon et que sans mon copain Boris et son canif de poche, je faisais tintin pour le petit coup de blanc. Sur le départ, la galerie Berst me faisait penser à un aquarium bondé et il faudra que j’y retourne pour les œuvres.
Heureusement, le Préfet maritime était arrivé avant moi. Sur le seuil, il m’a glissé dans un sourire : «c’est bien, on dirait du Signac!».
Cette interprétation «luministe» pour une artiste qui sait projeter des «globes de lumière» sur ses proches, afin de leur servir d’anges gardiens, m’a laissée songeuse.
18:54 Publié dans art brut, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henriette zéphir, art brut, art médiumnique, galerie christian berst | | Imprimer | | |
07.01.2011
Guo Fengyi vous donne encore 8 jours
J’étais bien décidée à coincer la bulle et à me faire une soirée-télé avec mon chéri que j’ai et le nouveau coffret Pierre Etaix qu’il m’a offert pour le nouvel hi-han mais, ânesse que je suis, je suis tombée sur Paris Art et voilà que mes plans sont pertubés. C’est que je sais bien que je n’ai pas eu l’occasion d’en faire des tonnes sur Guo et qu’il ne vous reste plus que 8 jours pour rendre visite à cette Fengyi là.
Pensez donc si j’ai sauté sur l’article consacré à cette Chinoise brute du Marais que j’avais seulement effleurée dans ma récente et enfièvrée chronique sur les folles soirées de la Galerie Berst! Je l’ai dévoré en le trouvant pas mal du tout et comme la note que j’aurais pu bricoler sur le sujet ne serait pas arrivé à la cheville de ce papier, je n’ai aucun scrupule à vous envoyer dessus. J’avais pas vu tout d’abord qu’il était de Céline Delavaux mais à la relecture ça m’étonne pas.
Encore du Crab, me direz-vous! Et vouiii. Ils sont partout. Tant mieux, je vais pouvoir me reposer. J’aurai plus qu’à recopier ce qu’ils pondront. Aujourd’hui, avant d’aller dormir, je glisse dans mon armoire à citations la phrase que C.D. a déposée au bout de son texte comme une pointe à la fin d’un sonnet baroque
L’art brut permet de continuer à penser l’art, là où il nous échappe
00:05 Publié dans art brut, Ecrits, Expos, Gazettes, Images, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guo fengyi, art brut, galerie christian berst, céline delavaux, pierre etaix, le crab | | Imprimer | | |
18.12.2010
Le CrAB en pince pour l’art brut
Lorsque le CrAB paraît, le cercle de l’art brut applaudit à grands cris.
Le CrAB, ça vient de sortir. C’est une asso fondée en septembre 2010. Elle faisait ses premiers pas jeudi 16 décembre à la Galerie Christian Berst,puissance invitante de la cérémonie de baptême.
Derrière le logo rigolo de cet aimable crustacé c’est tout un collectif de réflexion qui s’avance, l’œil brillant et le sourire aux dents. De réflexion «autour de l’art brut» bien sûr! Sinon je vous demande un peu ce que votre petite âme errante aurait été faire là avec son 38° de fièvre. La réflexion pour une fois ne montrait pas son visage de vieille barbe blanchie sous le harnois des épopées hourloupéennes, préludiennes, lausanniques et singulier-de-l’artdesques. La moyenne d’âge naviguait plutôt autour de 30.
«78!» proclamait une blonde crabeuse, en lançant comme une provocation son année de naissance. «Moi aussi!» lui faisait écho sa brune voisine. Ecœurant spectacle pour une femme de mon âge! Mais que voulez-vous, faut s’y faire : cette soirée historique marque l’arrivée en masse d’une nouvelle génération de cervelles sur le marché. Pour le moment cette «masse» est composée de 7 filles et de 2 garçons, tous chercheurs décidés à mettre leurs œufs dans le même panier bien que provenant d’horizons divers : histoire-de-l’art beach, marina pieds-dans la littérature, patrimoine-bay, muséologie-plage, les sables de psychanalyse etc.
Me demandez pas pourquoi le nom du CrAB mélange minuscule et capitales. Sans doute pour mimer la marche de l’animal. Chacun sait en effet que c’est de biais (et non par une attitude frontale d’effronté «spécialiste») qu’on aborde le mieux le sujet de l’art brut.
Me demandez pas non plus ce qui s’est dit pendant le discours de présentation. J’étais arrivée en retard après qu’un vélib ait failli me crabouiller à l’angle des rues du Temple et Pastourelle. Mal placée, j’ai rien entendu mais vous retrouverez tout le toutim des objectifs du CrAB sur son site.
D’où j’étais, je voyais que les mouvements oratoires de Baptiste Brun. Sous son verbe, la salle crépitait du flash et besognait en sourdine les cahuettes de l’apéro. Les figures vibrionnantes et hiératiques de Guo Fengyi veillaient sur les autres membres du collectif, groupés comme des poussins noirs dans leurs atours de vernissage
Dans son coin, Christian Berst avait l’air du papa qui s’étonne que la teuf des enfants soit si sage.
Fort heureusement, à tout baptême, il faut une fée et celle qui se penchait sur le berceau, c’était Caroline Sury, l’auteur du logo rigolo. Impossible d’arracher à celle-ci l’adresse de son marchand de bas roses mais elle contribua à mettre de l’entrain dans le festival off, qui s’installa après les déclarations «officielles».
Crabichous et crabichettes de se partager alors l’assistance pour nous communiquer –visiblement plus décontractés– leurs projets en vrac : séminaire périodique ouvert au public, journées d’études, colloques, publications etc. Je tombai pour ma part sous la houlette de Deborah Couette qui rit comme un oiseau bat des ailes. Il fut question de Fabuloserie et de parties de campagne. Affaire à suivre.
M’est avis que les crabes, à moins qu’ils ne veuillent seulement impressionner leurs professeurs, auraient intérêt à pimenter leur trop sérieux programme de quelques récréations dûment improvisées. Comme j’ai pris ma carte de membre (car on peut, pour quelque thune, faire partie du CrAB), je ne manque pas de le leur suggérer.
Pour finir, un photographe eut l’idée de mettre les crabes en vitrine et tout le monde s’empara de son idée moi y comprise.
Voici donc, dans une ambiance « sortie de boîte» : Vincent Capt, Roberta Trapani, Pauline Goutain, Baptiste Brun, Emilie Champenois, Deborah Couette, Céline Delavaux, Fanny Rojat. Manque à cette brochette : Aurélie Linxe qui n’avait pu venir mais était présente dans les propos de ses ami(e)s.
Car au nombre des muses sont les crabes.
23:55 Publié dans art brut, De vous zamoi, Expos, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, crab, vincent capt, roberta trapani, fanny rojat, baptiste brun, emilie champenois, deborah couette, céline delavaux, pauline goutain, aurélie linxe, galerie christian berst | | Imprimer | | |
10.12.2010
Allez jouer les filles de l’art passage des Gravilliers
Grand vent de féminitude au Marais le 14 décembre 2010!!!
La Panthère rosse, une de mes sentinelles de ce patrimonial et effervescent quartier parisien, sonne l’alerte : les Art Girls vont faire leur show passage des Gravilliers à 19h30, mardi. Pour celles qui l’ignoreraient, les Art Girls c’est «le premier réseau au féminin de soutien et de développement de projets dans les domaines de l’art et de la culture».
Avec un programme d’une telle précision et d’une telle vastitude, tout le monde se précipite pour inviter ce gang de filles de l’art entrainé par Florence Bost, un «designer textile» (traduction : créatrice de tissus) et Alexia Guggemos qui a donné naissance au blogue Délire de l’art ainsi qu’au Musée virtuel du sourire (Ouistiti!).
Passionnées, connaisseuses, décideuses et «mamans», les Art Girls bénéficient de visites guidées, s’offrent des cycles de rencontres en veux-tu, en voilà, font de bonnes actions en s’instruisant, posent pour la photo (Cheeze!).
Grâce à Stéphanie Pioda, journaliste et historienne d’art diplomée qui leur prête la main pour ce coup là, leur nouvel Guest Art Boy appartient à cette génération de hardis quadras sympathiques qui surfent sur la vague brute du marché de l’art. Applaudissez-le, j’ai nommé : Christian Berst.
C’est en effet aux nouvelles galeries Berst, représentantes exclusives de la chiffonnette, que les Art Girls auront loisir de cuisiner le patron sur sa vie, ses voyages ou sa couleur préférée.
Après l’apéro-coquetail, Art Girls et Pas-encore Art Girls assouviront leur «envie d’art» subsistante au Curieux Spaghetti, un resto tendance sur lequel on trouve à boire et à manger sur le net. Elles y admireront les papiers-peints (wall papers) «régulièrement changeants» car, selon la formule de la maison «le spectacle est aussi sur les murs».
23:55 Publié dans De vous zamoi, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art girls, galerie christian berst | | Imprimer | | |
05.09.2010
Cinq ans aussi, Tonnerre de Berst!
C’est la cata ! Y’a pas que moi qu’ait 5 ans, la Galerie Berst aussi ! Comme chaque année, à la rentrée, ce sympathique établissement est pris d’une frénésie d’expos, d’inaugurations, de communications en feu roulant. Mais là, attention, c’est spécial. C’est du «vraiment H.L.N.», H.L.N. voulant dire Hors Les normes, pour ceux qui ne parlent pas encore couramment le berstien.
Votre petite âme errante vous dirait bien que ça déménage et elle aurait raison. Christian Berst brandit son étendard sur lequel est écrit : «Vive le Marais!». Suivi de sa vaillante équipe, il se propulse dans le quartier des Enragés, sur le territoire de cette section des Gravilliers qui fit parler d’elle pendant la Révolution française. Bon, on n'est plus au XVIIIe siècle mais après la Bastille, «l’enragé» Christian s’agrandit et atterrit, emporté par son élan, dans le passage des Gravilliers (n° 3-5) pour y propager la flamme de l’art brut.
L’année dernière sa galerie changeait de nom, cette année elle change d’adresse pour rejoindre ce cœur du cœur de Paris où on accède par une rue qui sent bon : la rue Chapon.
Comment a-t-il fait, Christian Berst, pour opérer ce changement en un seul été? Je ne le sais, ayant été tremper pendant ce temps là mes petits pieds dans un lac jurassien.
Toujours est-il qu’il a trouvé moyen au mois d’août de repeindre, bricoler, staffer, restructurer, enrichir, faire rutiler son site internet. Et de planter, faire pousser, éclore une newsletter gaie comme un ruban de distribution des prix,
une invitation (avec un visuel poilu de Guo Fengyi) à son prochain spectacle du jeudi 16 septembreu 2010, (il y aura des musicos), un dossier de presse surtitré «Art brut à Beaubourg»! car il faut dire que la nouvelle galerie n’est pas loin du Centre Pompom.
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07.06.2010
Loïc Lucas, brodeur du vivant
Un catalogue accompagne l'exposition Loïc Lucas, la petite dernière de la Galerie Christian Berst qui se tiendra à Paris, 24 rue de Charenton, du 11 juin au 17 juillet 2010. Et sur ce catalogue on voit le visage de ce «brodeur du vivant» à côté d'une de ses œuvres.
En avant-première au vernissage qui aura lieu le jeudi 10 juin 2010 de 18 à 21 h (6-9 P.M.), votre petite âme errante, pourtant si peu finaude, s'est procuré quelques images inédites de l'artiste dans son atelier, de sa table de couleurs avec un dessin inachevé, de sa boîte aux lettres.
Le voici perplexe devant un encadrement récalcitrant, affairé avec son épouse Stéphanie qui est également peintre et dont on aperçoit une œuvre sur le mur jaune. Un éclairage à la Vermeer! J'en suis assez contente! J'espère qu'il contribuera à créer de la proximité avec ce peintre de la vibration vitale, de la translucidité organique et de la lumière perlée.
Fasse que cet éclairage ajoute encore à la curiosité déjà vive qui se manifeste autour de la révélation que Loïc Lucas incarne! Et que les amateurs lui tombent dessus comme des mouches sur le miel! Là où il sont, Loïc et Stéphanie, c'est super-mignon et les voisines déposent des gâteaux devant leur porte pour les remercier d'exister et d'aller peinturant si bravement comme ils le font.
Chez Christian Berst aussi c'est super-mignon et je gage que les gâteaux ne manqueront pas non plus dans les assiettes à dessert pour célébrer jeudi prochain le travail impressionnant, radical et nécessaire de Loïc Lucas, cet ancien postier qui fut aussi croque-mort, ce peintre d'aujourd'hui qui fouille les abstractions jusqu'à l'os.
A jeudi.
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20.01.2010
De HLM en USSR
N O Sii A M I E S iiL E S iiB Ê T E S
Pouf, pouf. Faut que j'marque une pause. Votre petite âme errante peut pas toujours faire dans le lourd.
Par conséquent je vous rappellerai pas que c'est demain, jeudi 21 janvier 2010, le vernissage des nouvelles œuvres du centre Creative Growth à la Galerie Impaire : PROJECTS
ni que au même moment (ils pourraient pas se mettre d'accord pour éviter ce genre d'embouteillages ?) la Galerie Christian Berst nous en mettra une nouvelle couche russe avec Back in the U.S.S.R., un titre qui y'a plus qu'à mon daddy-pop que ça dit quelque chose.
Votre servante (comme dirait l'autre) s'abstiendra aussi de vous informer que la dernière expo H.L.M. (hors les murs) du Musée d'Art moderne de Villeneuve d'Ascq vient de commencer à la Galerie des 3 Lacs de Lille Université.
Quoique ça la démange un max d'attribuer son label «nos amies les bêtes» à M. Jean-Marie Guichard qui n'a pas peur d'écrire dans La Voix de ch'Nord : «Cela dit, l'art brut, encore appelé art naïf (gloup !), art des fous, des autodidactes, nous fait découvrir des mondes et des personnages fascinants, surtout quand on fait le voyage en compagnie de Savine Maupin (regloup !), la commissaire de l'exposition».
22:35 Publié dans Expos, Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, kathleen henderson, mikhaël kaliakine, galerie impaire, galerie christian berst | | Imprimer | | |